Avant de partir, la seule image que j’avais du Vietnam était le sourire et la bienveillance des locaux. Après un mois passé dans ce pays, cette image me semble aujourd’hui très naïve par rapport à la réalité que j’ai vécu.
En effet, certains vietnamiens m’ont apporté de l’aide dans certaines difficultés. Mais, j’ai été aussi déboussolée par de mauvaises rencontres ou par mes connaissances insuffisantes de ce pays.
Je vous dévoile les informations nécessaires pour vous préparer au mieux à un séjour au Vietnam. Elles permettront d’éviter de mauvaises surprises sur place et de prendre conscience des difficultés que vous aborderez. Gardez à l’esprit que chaque voyage n’est pas un long fleuve tranquille.
La circulation
Dès la sortie de l’aéroport, le trafic routier m’a tout de suite surprise. Le passage piéton est devenu ma bête noir. Traverser une route me semble très compliqué.
En effet, les conducteurs de deux roues respectent peu le code de la route: prendre une rue en contre-sens, ne pas regarder les feux de signalisation ou oublier les passages piétons. Les trottoirs sont utilisés comme de parkings pour les scooters, d’emplacements pour les ordures et d’installations pour les vendeurs de street food.
Malgré moi, j’ai pu être spectatrice de nombreux accidents de la route avec des mobylettes. Parfois, certains se transformaient en accident mortel.
La barrière de la langue
Même si le Vietnam s’ouvre au tourisme, il faut prendre conscience que les locaux parlent peu la langue anglaise en dehors des zones touristiques. S’armer de patience pour se faire comprendre est un outil indispensable. De plus, la langue anglaise avec l’accent vietnamien peut être difficile pour la compréhension.
J’ai eu un exemple avec une guichetière de gare routière plutôt condescendante: impossible de comprendre pourquoi la vente de tickets était fermé et si il existait des solutions alternatives. Elle ne voulait pas perdre son temps à traduire ses propos sur une application de traduction. Tant pis pour moi.
Les déchets
Les services de voiries existent et ramassent les ordures en fin de journée ou en début de matinée. Malgré cela, les déchets sont omniprésents car :
- tous les foyers n’ont pas de bacs roulants et laissent des petits sacs en plastique en bord de trottoirs. Ce qui attirent les rats et les cafards.
- certains locaux ne prennent pas le temps de mettre leurs déchets dans des poubelles ou dans des sacs en plastiques. Ils les jettent directement au sol ou dans les rivières.
- le plastique est très utilisé. Lorsqu’on achète des fruits au supermarché, ils sont emballés dans du plastique une première fois pour la pesée et une seconde fois pour le transport: un double emballage.
Les lieux touristiques sont nettoyés très fréquemment pour ne pas nuire à l’image du pays. Comme à Hoi An, classés au patrimoine de l’Unesco, les services de voiries sont présents toute la journée. Mais, hors des sentiers battus, la situation est différente.
Lors de mes trajets en bus sur des voies nationales, j’ai pu observé des monticules de déchets en bordure de route, jetés par les utilisateurs routiers. Les locaux doivent faire face à des déchetterie à ciel ouvert.
Le visa
Pour rentrer sur le territoire vietnamien, les français doivent posséder un passeport valable au moins 6 mois avant sa date d’expiration. Un visa est nécessaire pour les séjours supérieurs à 15 jours. On peut effectuer cette formalité sur Internet sur le site de l’immigration. La durée de la validation de la procédure dure 5 jours ouvrés. Le visa doit être imprimé.
La pollution
Dans le delta du Mekong, les locaux utilisent l’eau du fleuve en cuisine, pour laver le linge ou pour se doucher. Malheureusement, pour les occidentaux, il est impossible de boire l’eau du robinet. La seule solution est une gourde filtrante.
Si vous décidez de cuisiner, il faut faire bouillir l’eau plusieurs fois.
Le bugdet
Tout d’abord, j’avais prévu un budget quotidien de 30€ pour mes dépenses d’hébergement, d’alimentation et de transport. Pour les hébergements, j’ai privilégié des logements chez les locaux pour une dizaine d’euros.
De plus, je mangeais des plats locaux pour quelques euros. Malheureusement, le budget a été dépassé certains jours. Les dépassements sont du à une consommation d’alimentation biologique, des tours guidés avec des locaux ou des cours de cuisine.
Internet
Dès l’arrivée à l’aéroport, des cartes Sim sont disponible et bon marché. Pendant un mois, vous disposez de 20 Go d’internet mobile pour une dizaine d »euros. Beaucoup de cafés et de bus disposent du Wifi.
Les transports
Les bus locaux sont idéales pour se déplacer dans les grandes villes, Tandis que, le vélo devient possible dans les petites villes car la circulation est moins dense.
Pour les grandes distances, j’ai utilisé les bus couchettes pour leur confort. Si on mesure plus de 1m70, le confort s’appauvrit mais il reste l’avantage d’avoir accès à Internet tout le long trajet Si vous voyager le long du littoral, le train devient une solution. En effet, il existe un désert ferroviaire à l’intérieur des terres.
L’application GRAB permet de prendre le taxi et de connaitre le prix de la course en avance.
Les devises
Dans tous les guides de voyage que j’ai pu lire, ils préconisaient d’obtenir des devises en dollars et en dongs. Mais, au cours de mon voyage, mes billets en dollars sont restés au fond de mon sac. Pendant toutes mes transactions financières, la monnaie en dongs était la seule possibilité pour payer les maisons d’hôtes, les restaurants ou les maraîchers.
Les paiements en espèces sont préférables à la carte bancaire car les banques appliquent de forts taux de commissions. Les vendeurs déversent cette taxe sur l’acheteur: ce qui augmente le prix d’achat.
Certains billets en dongs possèdent une couleur similaire comme le billet de 10 000 et le billet de 100 000 ont une couleur verdâtre. Attention à la confusion, tous les vendeurs ne sont malheureusement pas honnêtes.
Les escroqueries
Du fait de l’écart du niveau de vie entre les locaux et les touristes, certaines personnes en profitent pour soutirer de l’argent aux touristes.
Par exemple, ne prenez pas l’aide d’étrangers dans la rue. Des locaux vous demanderons de l’argent après vous avoir fourni des informations utiles.
Avant de monter dans un taxi, négocier le prix de la course en avance. Certains chauffeurs ne mettent pas en marche le compteur pour vous faire payer le double du prix.
Le climat
Entre Novembre et Avril, la météo est la plus clémente avec un temps sec. La saison des pluie s’étend de Mai à Septembre. Les régions montagnardes comme Da Lat sont des refuges idéaux pendant les périodes les plus chaudes.
La cuisine
Pour les personnes végétariennes, la nourriture de rue vous sera inaccessible car elle est la plus souvent carnivore. Par contre, les restaurants vous offrent des spécialités vietnamiennes à base de tofu.
Le riz et ses dérivés sont la base de nombreux plats: riz nature, feuilles de riz, nouilles de riz ou crackers de riz.
Chaque région possède ses propres spécialités culinaires:
- le Pho: soupe du Nord à base de bouillon de bœuf et ses épices complété de nouilles de riz et de viande
- le Cao lau: plat régional de Hoi An avec des nouilles plates, des légumes verts, des germes de soja et d’herbes
- le Banh Mi: sandwich vietnamien, une baguette garnie de saucisse, de bœuf ou de poulets avec des carottes râpées, de concombre et de coriandre
- le Banh Bao: brioche farcie de viande, de légumes puis cuit à la vapeur dans des paniers de bambou
- le Bo bun: vermicelles de riz mélangé avec du bœuf épicé, de carottes et de cacahuètes
- le Banh Xeo: crêpe de riz croustillante farcie de viande, de crevettes et de légumes, originaire du nord du pays
- My quang: larges pâtes de riz jaunes agrémenté de curcuma de viandes, de crevettes et de crackers
- Com Tam: spécialité du delta du Mekong, riz parfumé servi avec du porc
Encore quelques conseils pratiques: éviter les rues touristiques et repérer les restaurants remplis par les locaux.
Malgré certaines problématiques rencontrées, cette expérience vietnamienne a été enrichissante par les belles rencontres et les belles surprises que j’ai pu rencontré. Chaque voyage comporte de nombreux rebondissements et permet de nous faire grandir.
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